Lundi 29 mai 2023, 13h45, aéroport Paris Charles-de-Gaulles, France.

Stéven Le Hyaric profite des 45 minutes de flottement avant le décollage de son vol vers Calgary (Canada) pour se poser, se détendre et commencer l’immersion dans la course qui l’attend dans à peine 10 jours.

 

Cette course mythique, souvent décrite comme la plus exigeante de la sphère de l’ultra-cyclisme, c’est le Tour Divide, 4418km à travers les Etats-Unis en complète autonomie, le plus vite possible. Seul le temps final compte et c’est le britannique Mike Hall qui, depuis 2016, détient le record de cette traversée en 13 jours, 22 heures et 51 minutes.

 

Les mois et les semaines qui ont précédé le départ de Stéven Le Hyaric ont été intensifs et exigeants, rythmés par de solides blocs d’entrainement. Depuis début 2023, il a déjà passé plus de 570 heures sur ses vélos, parcourant 11.000km et gravissant plus de 140.000m de dénivelé positif.

 

Maintenant, place à la dernière phase de préparation. Deux à trois heures de vélo par jour pour le corps et autoriser l’âme à se replonger dans les rêves d’enfant.

 

 

« Quand j’étais petit, je voulais être un cowboy. Non pas pour avoir pleins d’animaux mais parce que j’adorais ce sentiment que je devinais de liberté, entouré de nature, d’animaux et de grandes plaines un peu sauvages, un peu ensoleillées. Une terre rouge comme je pouvais la voir dans les films et les documentaires sur les Etats-Unis.

Ces Etats-Unis que je vais traverser à la verticale, de Banff au Canada jusqu’à Antelope Wells, à la frontière du Nouveau Mexique. Cette traversée, j’en ai longtemps rêvé.

 

Je vais là-bas pour faire de mon mieux et tout donner, comme toujours. Aller vite, si j’y arrive, avancer le plus correctement possible, accumuler des journées entre 250 et 350km. Les choses s’aligneront ou pas mais l’idée est d’aller au bout, peu importe le terrain, les températures, peu importe ce qui se trouvera devant moi.

 

Je suis très heureux de partir aux Etats-Unis pour vivre quelque chose de fort, découvrir ce pays-continent qui me fait rêver depuis si longtemps et qui me fait peur aussi, comme à beaucoup de monde. Ces plaines immenses, contrastant avec les montagnes enneigées à cette époque de l’année.

Ca va être dur je le sais mais ça va être beau je le sais aussi. Je suis prêt à tout, tout ce qui va arriver sur ma route. J’ai bossé très dur, pas forcément plus dur que d’habitude mais j’ai bossé très dur, je sens que je suis en forme. »

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A suivre...